Pourra-t-on bientôt passer son permis sans avoir à se rendre à l’auto-école ? C’est ce qui inquiète aujourd’hui les entreprises qui forment les futurs conducteurs. En effet, certains prestataires voudraient créer des auto-écoles en ligne avec des formateurs indépendants. Ils n’ont pour autant pas obtenu l’agrément pour le moment. Vincent Lamkin s’alarme de cette possibilité.

Depuis quelques mois, nombreux sont les plaidoyers – manifestement intéressés et bien orchestrés – qui font du « permis en ligne » l’alpha et l’oméga d’une possible réforme visant à simplifier la formation à la conduite et à en diminuer le coût.

Les premières auto-écoles en ligne sans locaux – mais dépourvues d’agrément ! –, ont été ces derniers temps le fer de lance d’une campagne massive visant à désinformer les Français sur les réalités de la formation à la conduite dans notre pays.

Il faut créer des places d’examen

Espérant une dérégulation du marché des auto-écoles, des acteurs du web usent opportunément d’un argument simple mais erroné pour prétendre baisser les coûts de la formation : la dématérialisation de la relation par internet et donc l’économie des locaux.

Faux pour 2 raisons simples :

D’une part, le ministre de l’Intérieur lui-même a reconnu que ce sont les délais d’attente entre la formation et le passage de l’examen qui génèrent l’essentiel du surcoût. En créant 300.000 places supplémentaires d’examen d’ici à la fin 2015, le gouvernement entend diminuer de moitié les délais de passage (de 98 jours à 45) et permettre une économie moyenne de 600 euros pour chaque candidat.

D’autre part, les locaux ne pèsent en moyenne que 6% dans les charges des auto-écoles traditionnelles.

 

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